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La violence du choc avait froissé les tôles et empêchait d’ouvrir les portes des wagons qui, bien que l’eau ait baissé à l’extérieur, restaient inondés comme un aquarium étanche. Sandro assistait à la scène avec effarement. Alors, au risque de ne plus pouvoir remonter lui-même, il prit une grande goulée d’air et plongea pour tenter d’ouvrir une porte. Au passage, il eut la chance d’apercevoir un marteau brise-vitres. Il aurait bien voulu remonter prendre un peu d’air, mais chaque seconde perdue augmentait le nombre de morts. Alors, malgré un mal de tête insupportable, il se saisit du marteau et, s’accrochant aux montants d’un siège, il frappa de toutes ses forces contre la vitre, qui explosa, ouvrant le chemin à l’eau et aux corps qu’elle contenait. Objets et humains furent projetés avec force à l’extérieur. L’eau, en s’échappant avec violence, l’avait propulsé, lui aussi, avec une cinquantaine de cadavres et des survivants plus ou moins conscients. Quelques-uns purent reprendre leur respiration d’eux-mêmes, mais d’autres gisaient, inconscients, sur le sol détrempé.

Ceux qui se croyaient en sécurité sur le toit avaient été projetés au loin et nombre d’entre eux avaient été déchiquetés par des débris. Ceux qui s’étaient abrités derrière les wagons étaient morts les premiers, carrément écrasés lorsque le train s’était soulevé.

Sorti de sa prison de métal, Sandro se précipita pour tenter de ranimer plusieurs voyageurs et il réussit, à force de claques, de compressions violentes sur les cages thoraciques, et d’insufflations nez-poumon, à ramener huit noyés à la vie. Le contrôleur du train, qui en avait réchappé lui aussi, avait assisté aux exploits de Sandro. Il les signala aux autorités, qui le traitèrent en héros et lui accordèrent le permis d’établissement définitif qu’il réclamait depuis des mois.

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