
Erico et Renzo, pour fuir la misère des Pouilles, se sont expatriés pour travailler dans une Suisse, agitée, à l’époque, par un courant xénophobe sévère. Après le drame de Mattmark, où l’effondrement du glacier a enseveli 80 travailleurs, dont son copain d’enfance, Renzo est accueilli à Genève, canton bien plus ouvert aux étrangers. Il y réussit très bien, mais, victime de ses pulsions, il viole sa jeune belle-sœur qui tombe enceinte. Celle-ci, pour épargner son ainée, grâce à un hasard inattendu, parvient à attribuer la paternité de l’enfant à celui qui l’aime depuis longtemps, Gabriel. S’ensuit une vie jalonnée de mensonges, de doutes et de drames, jusqu’à ce que des manigances abjectes exigent, pour les déjouer, que la vérité soit enfin révélée.
COMMENTAIRES
Sophie :
C’est toujours un réel plaisir de retrouver votre plume, et j’ai tout d’abord été touchée par la sincérité et l’authenticité de votre récit. Vous nous proposez en effet un panorama fidèle et direct de la vie d’une famille d'immigrés italiens, sans vous perdre dans des détails superflus, ce qui permet au lecteur de saisir avec clarté l’essence de leur parcours.
Votre roman, qui s’inscrit avec justesse dans le genre de la saga familiale, nous offre un témoignage poignant des défis rencontrés, depuis l’enfance dans un milieu difficile jusqu’à l’instauration progressive d’un quotidien en Suisse. Vous mettez en lumière, de manière sobre et impactante, des moments marquants qui dessinent le destin de vos personnages tout en dévoilant leur résilience. Par ailleurs, la clarté et la force évocatrice de votre style narratif constituent des atouts majeurs qui garantissent une immersion immédiate dans l’univers que vous décrivez.
Aldo:
L’auteur est vraiment un tout fin orfèvre de l’intrigue humaine. Il l’a si bien dépeinte qu’elle nous prend aux tripes, telle une chronique judiciaire lue dans un journal ! D’origine italienne moi-même, j’ai beaucoup apprécié le tableau des caractères italiens. Des jeunes et lascifs sudistes aux courageux aînés entrepreneurs en passant par les Nonne ! Merci d’avoir honoré aussi les victimes de Mattmark et tous ceux qui ont fait de la Suisse ce qu’elle est. On y perçoit aussi l’ancienne blouse blanche dans les précises descriptions cliniques. Je me suis délicieusement laissé prendre par la tension narrative de ton écriture. Bravo et merci !